www.athle.fr
Accueil
site de la ligue d'athlétisme d'occitanie

ASSEMBLEE GENERALE 2 004


En espérant ne pas trop faire redondance vis-à-vis du contenu des  intervenants qui se sont exprimés depuis ce matin, et après vous avoir demandé de bien vouloir excuser mes collègues, Roger MILHAU, Jean Charles NANTEUIL, et Alain MARGHERITORA, qui sont en mission nationale ou internationale à la demande du D.T.N, j’ai le plaisir de vous présenter ce bilan de l’olympiade écoulée de l’Equipe Technique Régionale permanente,

La conduite de nos préoccupations professionnelles s’oriente vers trois grands axes.

A) FORMATION

B) SUIVI d’ATHLETES – PERFECTIONNEMENT

C) DEVELOPPEMENT

A) La formation
- Initiale
- Continue

La formation initiale qui pour ce qui  concerne le niveau régional comprend la base commune, l’animateur régional orienté vers les école d’athlétisme et le Moniteur régional, plus tourné vers l’entraînement.
Ce socle de formation a connu au cours de la dernière olympiade un succès non négligeable. Ainsi c’est prés de 350 encadrants qui ont été formés et diplômés ou reconnus compétent par équivalence pour une faible partie. Cependant histoire de tempérer notre enthousiasme, nous pouvons reprendre l’expression de Robert BOBIN, « La formation chez nous, c’est un puit sans fin, nous en perdons autant que nous en formons »
Peut-être pourrait il être envisager d’axer nos prochains quatre ans vers des actions qui verraient cette fuite non pas supprimer c’est utopique, cela tient à la nature humaine, mais du moins enrayée.

Il est à noter que notre territoire est géographiquement bien couvert. Les candidats venant de tous les horizons de la région, nous avons été amenés à décentraliser ces formations. Ainsi, tour à tour TARBES, CAHORS, RODEZ, SAINT-GIRONS, ALBI, CARMAUX……. nous ont accueillis pour ces formation, et force est de constater, qu’à chaque fois nous avons été très bien reçus, parfois même nettement mieux et à un moindre coût que sur certaines structures régionales toulousaines.

En matière de formation continue, notre collaboration avec l’Association des Entraîneurs de Midi-Pyrénées, ne se départit pas. Au rythme d’au moins un colloque par an, c’est plus de 330 personnes qui ont ainsi assister à ces journées de recyclage.

Ensuite à mi chemin entre une classification de formation et de développement, suivant ainsi les directives de la Fédération nous nous sommes engagés, peut-être de part et d’autre un peu timidement dans des actions complémentaires, s’articulant autour de « causeries »

Ainsi des soirées ou actions à thème ont rassemblés localement des dirigeants, entraîneurs dans les clubs de BLAGNAC, MOISSAC, MILLAU, SAINT-GIRONS, FRONTON, TOULOUSE, BALMA…………..
Là encore pourrions nous souhaiter un calendrier un peu plus chargé. Passé cette période élective, les cadres techniques, vous ferons des propositions, mais le modus vivendi antérieure c'est-à-dire, la réaction à vos demandes existe toujours, et prévaudra, tout simplement, nous chercherons à être un peu plus incitateur encore, en provocant vos réactions dans ce domaine de la Formation Continue, N’oubliez pas que la mise en place de la politique fédérale s’appuyant notamment sur l’opération D.E.O, induira dans le proche avenir cette attitude obligatoirement pour la reconnaissance des compétences.

En complément ces actions, je me dois de ne pas passer sous silence, deux actions, montrant clairement notre souci de nous ouvrir vers d’autres pratiques et d’autres mondes professionnels, afin que l’Athlétisme élargisse son secteur de recrutement.

Jean Charles NANTEUIL est intervenu avec les Educateurs territoriaux. Ainsi prés d’une cinquantaine d’entre eux ont pu bénéficier de son enseignement.

Quant à Dominique HERNANDEZ, il œuvre de manière tenue, avec les professeurs des Ecoles, et plus de trois d’entre eux collaborent avec lui à une réflexion sur un projet dont l’Athlétisme est une pratique centrale importante. Un prochain colloque finalisera entre autre cette action.

B) PRATIQUE COMPETITIVE – PERFECTIONNEMENT

Traditionnellement nous utiliserons nos indicateurs, que sont nos résultats sur les Championnats de France, notamment les championnats de France des Jeunes.

L’évolution du nombre de qualifiés à ces championnats est relativement stable, même si une légère érosion désagréable à constater est perceptible.

Quant à l’évolution des Finalistes, Podiums et Champions, là c’est carrément la bérézina.

Par rapport à ce que nous avions connu, il y a une dizaine d’années, leur nombre a fondu comme neige au soleil, et à la placing-table sur les Championnats de France des Jeunes, nous sommes retombés dans les profondeurs du classement des Ligues, presque à égalité avec le Limousin, mais surtout derrière la Languedoc ou la Provence, qui nous sont comparables en terme de nombre de licenciés. Nous tenterons ultérieurement d’avancer quelques hypothèses explicatives, et nous avons quelques orientations d’actions à proposer au futur Comité Directeur.

A propos des athlètes de la Ligue Midi-pyrénées d’Athlétisme, figurant sur les listes de haut niveau, la comparaison pourrait s’avérer plus audacieuse, car les critères pour figurer sur ces listes ont changés. Mais globalement leur nombre n’est pas en augmentation, notamment car force est de constater une fuite de nos meilleurs athlètes, qui souhaitent continuer de bénéficier des enseignements des cadres de Midi-Pyrénées ce qui tendrait à prouver leurs compétences, mais souhaitent bénéficier de structures de clubs extérieurs à Midi-Pyrénées.
Manquerions nous de savoir faire en la matière ou est-ce simplement une question financière ?
C’est vrai, le « marchandisation » s’est également installée en Athlétisme ; Et la professionnalisation de notre encadrement et de nos structures est une réponse aux dérives que nous avons commencé de constater. Si nous ne le faisons pas nous disparaîtrons.

Cette évocation des listes des  sportifs de haut niveau nous permet de remercier Nicolas, Romain, Virginie, Brice, Yoann, Thomas et les autres de leurs résultats et de leur fidélité.

Sur le plan de notre suivi régional, ce dernier est devenu de moins en moins un suivi au cours de l’année, et de plus en plus une action ponctuelle.

Le point d’orgue de ce raisonnement étant notre année 2 004, où nous avons fait un stage lors des vacances de printemps,  à TARNOS, qui a été un fort succès.
Regroupant en trois temps, tout d’abord des Cadets, dans une opération en prolongement de l’opération 1 000 Minimes, avec une pratique spécifique athlétisme, mais diversifiée et multidisciplinaire. Ensuite un rassemblement des Juniors vers les Seniors, spécialisé, avec des objectifs énoncés de perfectionnement et de performance ; enfin une action de développement vers les structures de clubs ou départementales de notre région, en manque d’encadrants.
Cependant en dehors de cette action, rares ont été les actions en cours d’année de perfectionnement d’athlètes, regroupant les meilleurs de la région.

Les hypothèses explicatives à ce constat

1 - Un vieillissement de l’encadrement qui s’est installé dans des routines qui se sont dégradées en terme d’enthousiasme lentement au fil du temps.
2 - Le Centre Régional d’Entraînement qui éprouve quelques difficultés, et qui illustre ainsi que ce secteur de l’entraînement, n’est pas à l’heure actuelle une des préoccupations principales. D’une manière générale, il est constaté un glissement d’activité des dirigeants de ce secteur vers d’autres secteurs de la pratique athlétique.
3 - L’aménagement du calendrier dans la période de la fin juin, jusqu’au Championnat de France des Jeunes, vers la fin juillet.
4 - L’absence d’aspiration par le niveau national décentralisé disparu, a contribué à diminuer l’engouement des athlètes pour les stages régionaux, qui finalement s’appuyer fortement sur sa présence, le niveau interrégional servant d’aspirateur vers l’excellence.
Actuellement le nombre d’athlètes du niveau national est trop restreint, pour jouer son rôle  de niveau d’aspiration vis-à-vis de nos athlètes régionaux

Je voudrais toutefois associer à ces points, deux hypothèses également explicatives. Elles concernent d’une part les équipements, d’autre part la structuration de notre calendrier.

a) Les équipements.

Dans l’analyse de notre expertise de la situation, il nous apparaît encore plus fortement la nécessité de posséder des installations hivernales couvertes. C’est une nécessité vis-à-vis de la filière de haut niveau et de son accession, vers donc le Centre d’Entraînement Régional et le Pôle Espoir, qui je le rappelle n’est pas la propriété du C.R.E.P.S ; C’est une nécessité pour nos compétitions ; C’est une nécessité pour notre développement au quotidien.
Certes MIDI-PYRENEES est une partie du sud de la France, mais ce ne sont pas les Antilles où un stade couvert d’Athlétisme serait incongru, ce n’est pas le cas de Midi-Pyrénées.
Nous souffrons particulièrement de la comparaison avec nos voisins Aquitains, Languedocien et même Auvergnats en terme de qualité de notre Athlétisme.
Il nous apparaît plus évident que jamais qu’il nous faut défendre l’idée d’un complexe hivernal d’Athlétisme en matière d’Equipement. Si en plus un complexe estival pouvait y être accolé nous n’y verrions que des avantages.
Nous savons et nous avons vu dans la presse qu’un tel projet existe ; Il est le souci de certains de nos politiques, à nous de ne pas les décourager, et surtout de les encourager, en les rencontrant et en les aidant cette réalisation dont nous avons fondamentalement besoin.

Il ne fait aucun doute concernant l’attrait que représenterait cette réalisation vis-à-vis d’une image soutenant d’une manière fondamentale le développement de notre culture athlétique.

b) Le calendrier

· Sa cohérence
Notre calendrier fédéral n’a pas été compris de beaucoup de nos dirigeants.
· L’occupation des espaces.
Nous avons encouragé fortement l’organisation de circuits de meetings interrégionaux et régionaux. (Courants d’air de Sesquières, Albi Athlé Tour, Saint Girons…….)
Notre sentiment à ce sujet est mitigé, tant nous en espérions et malheureusement leur taux de remplissage n’a pas toujours été à la hauteur de nos espoirs.
Au constat, il était clair que l’espace-temps entre les dernières compétitions de notre calendrier traditionnel et les Championnats de France était trop important, sauf pour les élites, pour ne pas envisager quelques compétitions durant cette période.
Malgré notre conscience et les efforts de certains organisateurs qui ont prêté attention à nos propos, il nous reste à convaincre les dirigeants des athlètes et très certainement les athlètes eux-mêmes de la nécessité de cette pratique, dans une période qui pour l’instant n’est pas des plus naturelles pour eux.

C) Le Développement
Vous avez pu constaté notre attachement à ce chapitre développement, il est même l’idée essentielle, qui sous entend bon nombre de nos actions de formation et de perfectionnement, car il ne peut être dissocié de la pratique athlétique de base, de celle qui permet d’exister et à partir de laquelle il est possible d’envisager l’amélioration des structures la qualité des encadrants, des installations.
Nous osons avoir la prétention que les 300 entraîneurs formés concourent au développement de notre athlétisme régional, que nos « soirées au coin du feu dans les clubs » sont indispensables à notre développement.
Nous osons avoir la prétention que l’existence du stage de TARNOS, quand bien même, ce stage est par trop isolé, concoure à la fidélisation de notre athlétisme régional y compris dans ses territoires les plus reculés.
Nous osons avoir la prétention que notre engagement vis-à-vis du stage des 1 000 Minimes est un moment fort de notre développement. Que ces jeunes catégories si fragile, sont l’objet de nos attentions, car elles expriment visuellement et directement la santé de notre développement athlétique.

Enfin nos participations à des événements comme la « Foire de Toulouse », les opérations d’accompagnement de Paris 2 003, ou encore la semaine du cross font la démonstration de notre adhésion, illustrée par ces actions à la politique technique sportive de la Fédération nous orientant vers d’autres pratiques, vers d’autres acteurs, notamment le monde scolaire, nous engageant à multiplier nos agissements vers notre développement.

Le rapporteur des C.T.S
André OLIVE